Au moins 17 migrants retrouvés morts dans un canot à moitié immergé au large de la Crète, en Grèce
– L'embarcation, presque totalement dégonflée et remplie d’eau, a été repérée à 36 milles nautiques au sud-ouest d’Lerapetra par un navire battant pavillon turc
Istanbul
AA/Istanbul/Necva Tastan Sevinc
Les autorités grecques ont ouvert une enquête sur un naufrage meurtrier de migrants au sud de Crète, après la découverte d’un canot pneumatique à moitié immergé transportant les corps de 17 personnes, selon des responsables.
L’embarcation, presque totalement dégonflée et remplie d’eau, a été repérée à 36 milles nautiques au sud-ouest d’Ierapetra par un navire battant pavillon turc, qui a aussitôt alerté les garde-côtes grecs.
Une vedette dépêchée sur place a trouvé 17 migrants morts à l’intérieur de l’embarcation, dont des adultes et des mineurs, a rapporté samedi la télévision publique ERT.
Deux survivants, âgés de 16 et 20 ans, ont été secourus dans un état critique. Selon le personnel médical de l’hôpital d’Ierapetra, les deux jeunes présentaient des signes d’hypothermie et de possible malnutrition.
Ils sont désormais stabilisés et communiquent avec les médecins. Les autorités espèrent que leurs témoignages permettront de comprendre depuis combien de temps le groupe dérivait et ce qui a conduit à cette tragédie.
Les responsables portuaires examinent si le canot faisait partie des sept embarcations de migrants récemment signalées en direction de la Crète.
Dans les autres cas, les passagers avaient été retrouvés vivants et en bonne santé, ce qui pousse les enquêteurs à envisager plusieurs hypothèses : une panne mécanique, un abandon par les passeurs ou une exposition prolongée à des conditions extrêmes.
Les dépouilles des 17 victimes ont été transférées à l’aube à l’hôpital universitaire d’Héraklion.
En raison d’une capacité limitée de la morgue, les corps sont conservés dans un camion réfrigéré dans l’attente des autopsies prévues dans les prochains jours. Les équipes médico-légales chercheront à déterminer les causes exactes de la mort de chaque victime.
Les nationalités des victimes et des survivants n’ont pas encore été confirmées.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
