AA / Washington / Michael Hernandez

Les États-Unis ont appelé l'armée soudanaise à libérer sans délai le Premier ministre Abdallah Hamdok, dans la foulée de la tentative de putsch que connaît le pays.

"Nous rejetons les actions des militaires et demandons la libération immédiate du premier ministre", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, aux journalistes à bord d'Air Force One.

Les militaires soudanais ont arrêté, lundi matin, dans la capitale Khartoum, le Premier ministre Hamdok et des membres du gouvernement civil.

Le ministère de la Culture et de l'Information a déclaré que les militaires avaient arrêté Hamdok après qu'il eut refusé de soutenir ce qu'il a décrit comme un "coup d'État".

Le général Abdelfattah al-Burhan, chef du conseil militaire au pouvoir au Soudan, a déclaré l'état d'urgence et dissous le Conseil souverain, créé pour diriger le pays après l'éviction du président Omar el-Béchir en 2019.

Après un coup d'État militaire déjoué le mois dernier, de profondes tensions entre l'armée et l'administration civile ont éclaté au Soudan, sur fond de récentes manifestations à Khartoum.

Avant sa dissolution, c’est le Conseil souverain qui administrait le Soudan. Composé d'autorités militaires et civiles, le Conseil supervisait la période de transition jusqu'aux élections prévues en 2023, dans le cadre d'un pacte de partage du pouvoir entre les militaires et la coalition des Forces pour la liberté et le changement.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj