L'ONU affirme que 95% des récents déplacements dans la bande de Gaza proviennent de la ville de Gaza

- « Les bombardements continus d’Israël à l’intérieur et aux alentours de la ville de Gaza ont des conséquences dévastatrices pour les civils », a déclaré la porte-parole

AA / Hamilton / Merve Aydogan

L’ONU a affirmé jeudi que la quasi-totalité des récents déplacements dans la bande de Gaza proviennent de la ville de Gaza, où les bombardements israéliens contraignent des dizaines de milliers de civils à fuir.

Lors d’un point de presse, la porte-parole Daniela Gross a indiqué qu’« entre le 12 et le 20 août, plus de 16 800 nouveaux déplacements ont été recensés à Gaza », portant le nombre total de mouvements depuis la fin du cessez-le-feu de la mi-mars à plus de 796 000.

Elle a précisé que 95 % de ces déplacements forcés concernaient la ville de Gaza, où les habitants quittent les zones orientales pour rejoindre le sud et l’ouest sous l’intensité des frappes israéliennes.

S’appuyant sur les données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Gross a averti que « les bombardements continus d’Israël à l’intérieur et aux alentours de la ville de Gaza ont des conséquences dévastatrices pour les civils », soulignant que les attaques intensifiées, notamment dans le quartier d’al-Zeitoun, provoquent « un nombre élevé de victimes civiles et des destructions massives ».

Elle a également attiré l’attention sur l’aggravation de la crise humanitaire, en particulier pour les enfants.

« Hier, l’UNICEF a indiqué que juillet avait été le mois le plus meurtrier en termes de décès d’enfants liés à la malnutrition, avec 24 victimes de moins de 5 ans », a-t-elle rapporté, ajoutant que « les 320 000 enfants de moins de 5 ans restent menacés par la malnutrition aiguë, les maladies et de graves séquelles à long terme ».

Depuis octobre 2023, plus de 62.100 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, dont une grande partie de femmes et d’enfants. La campagne militaire a ravagé l’enclave, aujourd’hui au bord de la famine.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ).

* traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme