Monde, Jamal Khashoggi

Meurtre de Khashoggi : Exposé de la directrice de la CIA à la Chambre des représentants

"Nous devons évaluer notre relation avec l'Arabie saoudite", déclare le député Eliot Engel, qui devrait diriger la Commission des relations extérieures de la Chambre des représentants l'année prochaine.

Qualid Filsde Mohamed Chine, Michael Hernandez  | 13.12.2018 - Mıse À Jour : 14.12.2018
Meurtre de Khashoggi : Exposé de la directrice de la CIA à la Chambre des représentants

Washington DC

AA/ Washington

La directrice de la CIA, Gina Haspel, a informé mercredi des membres de premier plan de la Chambre des représentants, des conclusions de son enquête sur le meurtre du chroniqueur du Washington Post, Jamal Khashoggi.

Peu de temps après la séance à huis clos, le député Eliot Engel, qui devrait diriger la Commission des relations extérieures de la Chambre des représentants l'année prochaine, a déclaré aux journalistes que la Commission tiendra des auditions sur le meurtre de Khashoggi, une fois qu’il prendra ses fonctions.

"Nous devons évaluer notre relation avec l'Arabie saoudite", a-t-il déclaré.

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman serait-il directement à l'origine du meurtre ? A cette question, Engel a déclaré: "Cela ne présente pas bien pour le moment, mais nous verrons".

Et d’ajouter : "Et bien sûr, notre relation avec l'Arabie saoudite est une importante. Je ne veux pas la déclasser. Mais je ne pense pas que nous puissions simplement détourner le regard quand ces choses se passent".

Dans un premier temps, l’Arabie saoudite a nié avoir joué un rôle dans la disparition de Khashoggi après son entrée dans son consulat à Istanbul, en Turquie, le 2 octobre.

Après avoir fourni diverses explications contradictoires, Riyad a reconnu que le journaliste a été tué à l'intérieur du consulat, invoquant une opération spéciale qui aurait été bâclée.

Cette explication a fait l’objet d’un examen approfondi, notamment de la part d’un groupe de députés des deux partis américain qui contestent l’idée que Khashoggi aurait pu être tué sans le consentement de Bin Salman.

Le président américain Donald Trump continue toutefois de nier le rôle direct du leader de facto de l'Arabie saoudite dans l'assassinat de Khashoggi.

De son côté, le secrétaire d’État Mike Pompeo avait précédemment déclaré mercredi, que les services de renseignements américains n’ont pas trouvé de lien "direct" entre Bin Salman et le meurtre de Khashoggi.

"Les preuves directes ne sont pas encore disponibles", a déclaré Pompeo lors d'un entretien avec Fox News.

Mais après l’exposé présenté par Haspel aux dirigeants du Sénat la semaine dernière, plusieurs députés ont quitté cette session à huis clos pour contester le démenti.

"Vous devez être délibérément aveugles pour ne pas conclure que cela a été orchestré et organisé par des personnes sous le commandement de MBS [Mohammad Bin Salman] et qu'il est étroitement lié à la mort de M. Khashoggi", a déclaré le sénateur Lindsey Graham.

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