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Les États-Unis dénoncent l'exécution de quatre militants pro-démocratie au Myanmar

- Ces exécutions "illustrent le mépris total du régime pour les droits de l'homme", déclare le secrétaire d'État Antony Blinken

Michael Gabriel Hernandez  | 25.07.2022 - Mıse À Jour : 25.07.2022
Les États-Unis dénoncent l'exécution de quatre militants pro-démocratie au Myanmar

Washington DC

AA / Washington / Michael Hernandez

Le secrétaire d'État américain a vivement dénoncé lundi l'exécution de quatre militants pro-démocratie au Myanmar, accusant la junte au pouvoir de vouloir envoyer un message glaçant à ceux qui cherchent à rétablir le gouvernement civil renversé par la junte.

"Ces actes de violence répréhensibles illustrent une fois de plus le mépris total du régime pour les droits de l'homme et l'État de droit", a déclaré Antony Blinken dans un communiqué.

"Les simulacres de procès du régime et ces exécutions sont des tentatives flagrantes de mettre fin à la démocratie ; ces actions ne supprimeront jamais l'esprit du courageux peuple de Birmanie", a-t-il ajouté, en utilisant un nom plus ancien pour le Myanmar.

Et de poursuivre : "Les États-Unis se joignent au peuple de Birmanie dans sa quête de liberté et de démocratie et appellent le régime à respecter les aspirations démocratiques du peuple."

Les exécutions ont eu lieu au cours du week-end, et le régime militaire a refusé de remettre les corps à leurs familles, selon un site d'information local, ajoutant que Kyaw Min Yu, plus connu sous le nom de Ko Jimmy, ainsi que les anciens députés Phyo Zayar Thaw, Hla Myo Aung et Aung Thura Zaw ont été arrêtés l'année dernière.

Selon le Global New Light, porte-parole de la junte du Myanmar, les quatre personnes étaient accusées de "meurtres brutaux".

Ces exécutions sont les premières auxquelles le Myanmar a procédé depuis les années 1980.

L'histoire du Myanmar, à majorité bouddhiste, est jalonnée de régimes militaires dictatoriaux.

Le dernier coup d'État, perpétré en février 2021, a suscité des troubles civils de grande ampleur. Les militaires ont utilisé la force pour réprimer la dissidence et ont tué plus de 2 000 personnes, selon un observateur local, l'Association d'assistance aux prisonniers politiques.

L'ONU estime que plus de 700 000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays au 1er juin, dont plus de 250 000 enfants.

Environ 117 personnes ont été condamnées à mort par la junte depuis le coup d'État militaire de l'année dernière, dont 41 par contumace.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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