AA/Ankara/ Selcuk Uysal
Le Département américain de l’Éducation a annoncé mardi avoir conclu un accord avec l’État du Missouri visant à mettre définitivement fin au programme « Saving on a Valuable Education » (SAVE), un plan de remboursement basé sur les revenus qui avait fait l’objet de multiples contestations judiciaires sous l’administration Biden.
Cet accord, qui doit encore être approuvé par la justice, intervient après des années de litiges et marque la volonté de l’administration Trump actuelle de démanteler l’une des initiatives phares de l’administration Biden en matière de prêts étudiants.
« Pendant quatre ans, l’administration Biden a cherché à transférer de manière illégale la dette étudiante sur les contribuables américains », a déclaré Nicholas Kent, sous-secrétaire à l’Éducation, dans un communiqué. « La loi est claire : si vous contractez un prêt, vous devez le rembourser. »
En février 2024, l’administration Biden avait accéléré une disposition du plan SAVE, accordant 1,2 milliard de dollars d’effacement de dettes à près de 153 000 emprunteurs ayant remboursé pendant au moins 10 ans des prêts initiaux de 12 000 dollars ou moins.
Le Département de l’Éducation a indiqué qu’il contactera prochainement les quelque 7,6 millions d’emprunteurs actuels du programme SAVE ainsi que 450 000 candidats afin de les aider à passer à des plans de remboursement légaux, notamment le nouveau Repayment Assistance Plan (RAP), qui doit être lancé d’ici juillet 2026.
Natalie Abrams, présidente et fondatrice du Student Debt Crisis Center (SDCC), a qualifié cette décision de « dévastatrice pour les près de 8 millions d’emprunteurs qui dépendaient du plan SAVE », avertissant qu’elle « aggrave des années d’incertitude et pousse les familles vers une crise financière ».
La suppression du plan SAVE vient s’ajouter à une crise plus large des prêts étudiants, toujours massive. Selon les données fédérales, plus de 42 millions d’Américains détiennent actuellement des prêts étudiants fédéraux, pour un total de dettes en circulation dépassant 1,67 trillion de dollars.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir