AA / Tunis / Malèk Jomni

Les travaux de la cinquième édition de la Conférence internationale du "Financing investment and trade in Africa" (FITA 2022) se poursuivent pour la deuxième et dernière journée, dans l'un des hôtels de la capitale Tunis. Nombreux panels y ont été organisés, afin de trouver des pistes de réflexions et des éléments de réponse à plusieurs challenges tels que l'inflation, les dettes et les tensions commerciales.

Des politiciens et des spécialistes en économie et en finances ont, en effet, ouvert des débats sur le tourisme et les moyens de développement de l'Afrique, le défi énergétique, la présentation du climat des affaires dans la région subsaharienne en passant par les corridors de croissance économique.

Ces derniers ont fait l'objet d'un panel durant lequel le président de l'association des hommes d'affaires égyptiens (EABA), Yosri Charkaoui, a évoqué les routes transsahariennes et a souligné la nécessité d'améliorer les échanges commerciaux et l'investissement multilatéral, incitant le secteur privé à agir dans ce sens.

Selon lui, il faut fournir les moyens et limiter les obstacles et ce, en garantissant des financements à long terme pour que les gouvernements africains ne suffoquent pas, une fois accablés par des endettements à répétition.

Pour un investissement intercontinental sain, Charkaoui trouve qu'il faudra, en outre, opter pour des systèmes politiques et financiers stables et adopter des réformes structurels et administratifs dans le but d'assouplir le climat pour les investisseurs. Des réformes législatives mettant en place des tribunaux compétents en matière de règlement des litiges se rapportant à l'investissement s'imposent aussi. Ceci permettrait, d'après lui, de lutter contre la corruption et de mettre fin à la bureaucratie.

- Plus d'Afrique dans nos chantiers

Le président de l'EABA a appelé le continent africain à hisser le niveau de conscience et à réserver sa place dans le nouvel ordre économique mondial étant donné que le paysage est en plein mutation. Il a, ensuite, exprimé son étonnement quant au fait que les habitants de l'Afrique qui représentent 18% de la population mondiale ne puissent générer que 3% du commerce internationale, estimant que le continent ne jouit pas convenablement des richesses.

"Il ne faut pas rester en spectateur à faire des réunions et s'arrêter au niveau des réunions. C'est le temps ou jamais pour s'arracher une place dans le monde", a-t-il martelé.

Il convient de rappeler que la cinquième édition de la FITA 2022 se tient les 25 et 26 mai 2022 en Tunisie sous le patronage du Président de la République, Kaïs Saïed et est placée sous le thème "La décennie de tous les défis". L'évènement qui est organisé par Tunisia-Africa Business Council (TABC) et présidé par le commissionnaire général et ancien ministre des Finances, Nizar Yaïche, a pour but d'intégrer l'Afrique dans la dynamique de la croissance mondiale et de soutenir son développement.