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Togo / Présidentielle2020 : Jean-Pierre Fabre dénonce des entraves à sa campagne

"Des incidents mineurs", assure le Gouvernement, promettant des mesures pour éviter toute éventuelle nouvelle entrave.

Lassaad Ben Ahmed  | 11.02.2020 - Mıse À Jour : 12.02.2020
Togo / Présidentielle2020 : Jean-Pierre Fabre dénonce des entraves à sa campagne

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Jean-Pierre Fabre, candidat de l’opposition à la présidentielle du 22 février courant a dénoncé, mardi, au 6e jour de la campagne, « des entraves au déroulement de ses meetings », accusant des préfets d’être utilisés pour l’empêcher de dérouler convenablement son programme.

Parti depuis vendredi dernier pour une tournée dans le nord du pays, Jean-Pierre Fabre a animé, mardi matin, un meeting à Dankpen (centre).

« C’est depuis le début de notre tournée que nous sommes confrontés à cela… Nous n’avons pas pu faire de meeting la dernière fois à Gando, nous n’avons pas pu faire de meeting à Tandjouaré, ce matin à Guerin Kouka, il y a eu un stratagème pour nous empêcher de faire notre meeting. Voilà comment agissent ceux qui sont au pouvoir pour empêcher leur adversaire de s’exprimer », a dénoncé Jean-Pierre Fabre, affirmant que « ce sont des actes organisés et prémédités pour l’empêcher de s’adresser aux populations ».

Jean-Pierre Fabre a accusé directement le Gouvernement d’être à la base des obstacles qu’il rencontres, et ce, « en utilisant les préfets qui n’ont rien à voir dans l’organisation et le déroulement d’un processus électoral ».

« Vous voyez donc pourquoi il faut changer ce régime. Ils ne méritent pas d’être au pouvoir. Ils font de la démocratie de façade. C’est pourquoi je vous demande de voter pour le changement, votez pour le candidat qui incarne le changement », a martelé l’ancien chef de file de l’opposition, invitant, par ailleurs, après le vote du 22 février, à « ne pas laisser la fraude s’emparer de leur vote ».

« Des incidents mineurs peuvent se produire, avec des agissements ou des actes individuels et isolés de préfets ou d’autres autorités locales », a commenté Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique et porte-parole du candidat Faure Gnassingbé du parti au pouvoir, interrogé par Anadolu, regrettant et condamnant, toutefois, « ces actes qui restent marginaux et sans incidence sur le déroulement, globalement paisible et convenable, de la campagne électorale ».

« Le candidat Faure souhaite et préconise, à l’endroit aussi bien de ses partisans que de toutes les autorités locales, une campagne digne et respectueuse vis-à-vis des adversaires que de leurs militants et sympathisants », a confié Gilbert Bawara à Anadolu.

Et il rassure : « Le ministre chargé de l’Administration territoriale ne manquera pas d’insister auprès de toutes les autorités locales, pour qu’elles évitent toute interférence dans le jeu normal de la compétition électorale ».

Toutefois, a affirmé Gilbert Bawara, « il faut éviter d’exagérer et de surenchérir sur la gravité et la portée des faits allégués ».

« Tous les observateurs se rendent bien compte que, dans l’immense majorité des localités et des endroits visités par les candidats de l’opposition, c’est une désaffection et une désertion totale en termes d’affluence, même en l’absence de tout incident. Il faut éviter que des prétextes ne servent de bouc-émissaire de cette désaffection, de ce désaveu annoncé et de la débâcle qui se profile clairement à l’horizon », a conclu Gilbert Bawara.

La campagne électorale pour le premier tour de la présidentielle du 22 février démarrée le 06 février se poursuit jusqu’au 20 février prochain à minuit. 7 candidats au total sont en course pour le fauteuil présidentiel.

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