Afrique

Togo: 7 pays africains s’engagent à criminaliser le trafic de faux médicaments

- Et à garantir à leurs citoyens un accès à des médicaments de qualité.

Lassaad Ben Ahmed  | 19.01.2020 - Mıse À Jour : 19.01.2020
Togo: 7 pays africains s’engagent à criminaliser le trafic de faux médicaments Photo archives

Togo

AA / Lomé / Alphonse Logo

Sept pays africains se sont engagés à introduire dans leurs juridictions respectives des lois et sanctions pénales pour criminaliser le trafic des produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés.

Dans une déclaration signée samedi soir, au terme du sommet de Lomé sur les faux médicaments, le Mali, le Niger, l’Ouganda, le Sénégal, le Congo, le Ghana et le Togo ont lancé une initiative pour assurer à leurs citoyens un accès à des médicaments de qualité.

« Nous, les signataires de cette déclaration, avons décidé de lancer une initiative africaine pour lutter contre ce trafic, et assurer à nos citoyens un accès à des médicaments de qualité » indique la déclaration lue avant signature par Moustapha Mijiyawa, le ministre de la Santé du Togo

Le sommet a été organisé à l’initiative du Togo, sous l’égide et la responsabilité de la Fondation de Brazaville. Etaient présents Faure Gnassingbé pour le Togo, Macky Sall pour le Sénégal, Youweri Mousseveni pour l’Ouganda et les autres nations dont les chefs d’Etat ont été représentés, par des ministres.

La déclaration finale affirme l’engagement de tous signataires à adopter à l’avenir « l’accord cadre et son annexe, la feuille de route dans sa rédaction définitive ».

« Elle nous engage, à introduire dans nos juridictions respectives, des lois et sanctions pénales pour criminaliser le trafic des produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés, à coopérer pour assurer le respect de ces lois et leur application rigoureuse et, enfin, à mettre en place les mécanismes nécessaires pour garantir la mise en œuvre de cette initiative », a détaillé Moustapha Mijiyawa.

La déclaration a demandé expressément à la Fondation de Brazzaville de prendre toutes les dispositions pour la poursuite de l’initiative de Lomé, appelant tous les autres pays africains à se joindre à cette lutte pour « sauver des vies des citoyens africains ».


Selon l’OMS, les produits pharmaceutiques falsifiés, représentent aujourd’hui les 60 % des médicaments sur le marché en Afrique et tuent près d’un million de personnes chaque année, dont au moins 122.000 enfants de 0 à 5 ans. La déclaration de Lomé qui se veut un engagement politique donne mandat à chaque Etat de partir en guerre contre le fléau.

A cet effet, « dès lundi nous allons ouvrir un portail sur internet en demandant à toute la jeunesse africaine, tous ceux qui ont des idées, ceux qui ont des solutions ou des parties de solutions contre ce crime ‘contre l’humanité’… de venir avec leurs idées et propositions qui seront étudiées et présentées devant toute l’Afrique lors d’un prochain sommet panafricain avant la fin de cette année », a déclaré en réponse à la tribune Jean Yves Ollivier, fondateur et Président de la Fondation Brazzaville.

Il a ajouté qu’ils sont là "pour lutter contre quelque chose de dramatique et qu’ils le feront avec le Cœur pour apporter un peu d’espoir à un peuple en souffrance".

Des solutions attendues comme propositions venant des Africains eux même, a conclu Ollivier, doivent être immédiates, capable d’être mises en exercice immédiatement.

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