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Sénégal : création d’une commission d’enquête sur les événements de mars

- Aucune date n’a, pour autant, été donnée pour le démarrage des activités de la commission.

Lassaad Ben Ahmed  | 08.04.2021 - Mıse À Jour : 08.04.2021
Sénégal : création d’une commission d’enquête sur les événements de mars

Dakar

AA / Dakar / Alioune Ndiaye

Le ministre sénégalais des Forces armées Sidiki Kaba a annoncé, jeudi, la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante et impartiale pour faire la lumière sur les émeutes ayant secoué le pays au mois de mars.

« Le gouvernement du Sénégal annonce la mise sur pied d’une commission indépendante et impartiale pour rétablir toute la vérité, dans une dynamique de paix et d’apaisement, car la vérité pour que justice soit faite, est un élément qui conforte aussi l’Etat de droit et notre volonté de vivre en commun », a indiqué Kaba, s’exprimant lors de la conférence de presse hebdomadaire du gouvernement.

« Cette commission qui est la meilleure façon de situer les responsabilités, sera ouverte pour plus de transparence et d’équité, à l’opposition et aux membres de la société civile », a poursuivi le ministre des Forces armées, soutenant que l’objectif est de situer les responsabilités afin de permettre à l’Etat de tirer toutes les conséquences de droit sur les événements douloureux ayant causé plusieurs morts, de nombreux blessés et des dégâts matériels importants.

« Il importe pour le gouvernement, à travers cette démarche, d’éclairer de manière objective, l’opinion nationale et internationale sur ces violences inédites qui ont secoué le Sénégal », a noté Kaba.

Aucune date n’a, pour autant, été donnée pour le démarrage des activités de la commission.

De violentes manifestations avaient éclaté au Sénégal suite à l’arrestation du député de l’opposition Ousmane Sonko le 3 mars.

L'opposant avait été arrêté alors qu’il se rendait au tribunal pour répondre au juge après une plainte, intentée à son encontre par une employée d’un salon de massage l’accusant de viols répétés et menaces de mort.

Les forces de défenses et de sécurité ont riposté aux manifestations dans plusieurs villes du pays et plusieurs morts par balles ont été enregistrés lors de ces manifestations qui se sont poursuivies jusqu’au 11 mars, date de mise en liberté conditionnelle de Sonko.

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