Afrique

Soudan : Accord avec des organisations internationales pour secourir les réfugiés du Tigré

Lors d'une réunion entre le secrétaire général de Kassala et des responsables au sein de nombre d'organisations humanitaires internationales.

Malek Jomni  | 20.11.2020 - Mıse À Jour : 21.11.2020
Soudan : Accord avec des organisations internationales pour secourir les réfugiés du Tigré

Sudan

AA / Khartoum

Le Soudan a annoncé, jeudi, avoir conclu un accord avec des organisations onusiennes afin d'accélérer la mobilisation des aides humanitaires et de secourir les réfugiés éthiopiens fuyant les affrontements dans la région du Tigré.

C'est ce qui ressort de la réunion qui s'est tenue entre le secrétaire général de la province de Kassala, Mohamed Moussa Abderrahman, des représentants du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, du Programme alimentaire mondial et du Fonds des Nations Unies pour la population.

L'agence de presse soudanaise a déclaré que qu'il a été convenu de mettre en place les mesures nécessaires pour faire face à cet afflux important et continu de réfugiés éthiopiens dans le camp d'accueil de la région de "Hamdayit" à Kassala.

Elle n'a, cependant, pas précisé la nature des mesures en question.

Abderrahman a fait savoir que "les services fournis dans les camps de réfugiés sont insuffisants, ce qui requiert de faire le nécessaire de la part de la société et les organisations internationales, d'autant plus que les moyens de la région ne correspondent pas à l'ampleur de cette catastrophe humanitaire".

Et d'ajouter que des concertations sont en cours avec les autorités locales de la région, pour trouver un nouvel espace pour la création d'un camp d'accueil supplémentaire.

Jeudi, le Soudan a indiqué que le nombre de réfugiés éthiopiens est passé à 36 000 à cause du conflit armé à Tigré.

Le Soudan reçoit les Ethiopiens dans les centres frontaliers de Hamdayit à Kassala et du village 8 à al-Qadarif.

Il est à noter que cet afflux massif de réfugiés survient à un moment où le Soudan lui-même souffre d'une situation humanitaire désastreuse, en raison des conflits politiques, de l'aggravation de la crise économique, d'inondations sans précédent, de l'apparition de criquets pèlerins, ainsi que de la pandémie du Coronavirus.

Le 4 novembre, des affrontements armés ont éclaté entre l'armée éthiopienne et le "Front de libération du peuple du Tigré" dans la région.

Le Front de libération a dominé la vie politique en Éthiopie durant près de 3 décennies, avant l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed en 2018, devenant ainsi le premier chef du gouvernement du pays issu de l'ethnie "Oromo".

Les "Oromos" sont la plus grande ethnie en Éthiopie avec 34,9% de la population, soit environ 108 millions de personnes. Les Tigréens de leur côté, sont la troisième plus grande ethnie et représentent 7,3 % de la population totale du pays.

La région, se considérant marginalisée, s’est séparée alors de la coalition au pouvoir d’Abiy Ahmed en organisant, en septembre dernier, des élections locales que le gouvernement d'Addis-Abeba juge illégales. Les élections ont été reportées suite à la propagation de la pandémie du coronavirus.

Traduit de l'arabe par Malèk Jomni

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