AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

Au moins douze personnes dont dix civils et deux assaillants ont été tuées, mardi, lors de l'attaque d'un marché dans la province de l’Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), par des éléments présumés du groupe armé d’origine ougandaise, Forces démocratiques alliées (ADF), ont annoncé les autorités mercredi.

« L’incursion a été opérée en plein jour contre le marché de la localité de Mambelenga dans le territoire d’Irumu. Au total dix civils ont été abattus par des ADF mais il y a aussi deux assaillants qui ont été tués par des jeunes », a déclaré à Anadolu, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l'armée dans cette province.

Les assaillants « affamés » ont mené cette attaque « apparemment dans l’unique but de s’approvisionner en denrées alimentaires », a estimé l’officier, affirmant que des civils ont pu récupérer deux armes à feu des mains des assaillants.

Dans la grande majorité, les ADF mènent des attaques nocturnes contre des populations civiles isoleés mais l’attaque de mardi « prouve qu’ils sont épuisés et coincés », a déclaré à Anadolu, Adjio Gidi, ministre de l’iIntérieur dans la province de l’Ituri, frontalière avec l’Ouganda.

Les corps des victimes ont été inhumées mercredi, selon les sources officielles.

Retranché en RDC depuis 1995, le groupe ADF est à l’origine un mouvement rebelle ougandais opposé au régime de Yoweri Museveni, mais ne mène plus des attaques contre l’Ouganda depuis de nombreuses années. Il constitue le groupe armé le plus sanglant des quelque 122 groupes armés récemment recensés par le groupe d’étude sur le Congo (GEC), un projet de recherche de l’Université de New - York.

Ce groupe armé mène l’essentiel de ses attaques dans le territoire de Beni (Province du Nord-Kivu) frontalier avec Irumu.