RDC : 17 morts dans une série d'affrontements entre soldats et miliciens en Ituri
- Deux soldats et 7 civils parmi les personnes tuées.
Congo, The Democratic Republic of the
AA / Kinshasa/ Pascal Mulegwa
Dix-sept personnes ont été tuées ce week-end dans des affrontements entre l'armée congolaise et des miliciens en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé dimanche, l'armée congolaise.
Dans le territoire de Mahagi, l'armée congolaise a "neutralisé" 8 miliciens et perdu deux soldats au cours des offensives menées à Katanga, Djogo et Tchoro, a indiqué à Anadolu, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l'armée en Ituri.
Les assaillants étaient "en errance", a indiqué le porte-parole militaire.
Ce sont des miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), une milice accusée d'avoir mené une série d'assauts, depuis 2017, contre des villages en tuant des civils, essentiellement issus de la communauté Hema (éleveurs).
Ces miliciens ont tué 7 personnes et incendié plusieurs maisons, samedi, dans le village Ngopka, chefferie des Bahema-Nord en territoire de Djugu, a déclaré à Anadolu, Charité Banza, président de la société civile locale.
Début 2020, l'ONU a affirmé que 702 personnes ont été tuées dans les violences qui ont secoué la province de l’Ituri depuis décembre 2017 et a estimé qu'elles "pourraient présenter des éléments constitutifs de crimes contre l'humanité" voire de "crime de génocide".
Ces civils semblent avoir été visée en raison de leur appartenance à la communauté Hema (au moins 402 membres de cette communauté tués entre décembre 2017 et septembre 2019) , souligne ce rapport de l'ONU.
L'un des enjeux majeurs du conflit en Ituri est le contrôle des terres par les Lendu, majoritairement agriculteurs, selon l’ONU.
Les violences ont causé le déplacement de « près de 57.000 personnes » vers l’Ouganda et « 556.356 autres se seraient déplacées vers les territoires voisins et à proximité de la ville de Bunia depuis février 2018», d'après l'ONU.