Afrique

RCA : le recensement électoral entravé dans des localités contrôlées par des groupes armés

-Les agents de l’ANE envoyés à Bambouti ( sud-est) ont été arrêtés par l’UPC et obligés à payer 350 mille F.Cfa

Nadia Chahed  | 07.08.2020 - Mıse À Jour : 07.08.2020
RCA : le recensement électoral entravé dans des localités contrôlées par des groupes armés

Bangui

AA/Bangui/Sylvestre Krock

Les opérations de recensement électoral en République centrafricaine (RCA) se retrouvent entravées dans plusieurs localités contrôlées par des groupes armés, a appris Anadolu d'une source de l'autorité nationale des élections (ANE).

Après Bangui, les opérations de recensement électoral ont démarré en province. Mais, visiblement, dans les zones sous contrôle de certains groupes armés, les agents recenseurs ne sont pas autorisés à se déployer. Après les préfectures de l’Ouham-Pendé, de la Haute-Kotto, c’est au tour du Haut-Mbomou d’enregistrer son premier incident du genre.

« Les agents envoyés d’Obo à Bambouti ont été arrêtés deux jours durant par les éléments de l’UPC -Unité pour la paix en Centrafrique- de Ali Darass avant d’être relâchés ce mercredi après avoir payé la somme de 350000 F.Cfa », a déclaré Jean de Dieu Langbakpio, responsable local de l’ANE.

Des dispositions sont en train d’être prises en vue de ramener les agents libérés à Obo, a ajouté la même source.

Bambouti, ville frontalière avec le Soudan du Sud dans l’extrême sud-est de la RCA est occupée par l’UPC, un des groupes armés signataires de l’accord de paix avec le gouvernement.

Il y a une semaine, Ali Darass a été appelé à Bangui par le Premier ministre Firmin Ngrebada. Au cours d’un huis-clos avec les Représentants de la CEEAC ( Communauté économique des États de l'Afrique centrale) et de l’Union africaine, il a été demandé à Ali Darass de clarifier sa position sur les points suivants : l’accès des enquêteurs à la zone sous contrôle en vue du recensement électoral, son retrait de la ville de Bambouti, l’accord avec Abass Sidiki un autre seigneur de guerre sévissant dans l’Ouest, ses rapports avec le mercenaire soudanais Moussa Assimé et le communiqué publié par son mouvement faisant état d’accueil sur le territoire centrafricain des éleveurs peulhs en provenance de la RD. Congo.

A l’issue du huit-clos, un compte rendu signé par les parties participantes a été publié. Mais, deux jours plus tard, Ali Darass signe un autre communiqué et dénonce le compte rendu qu’il dit avoir signé sous pression et dans lequel il ne s’y reconnait plus.

Ali Darass, ancien chef d’état-major de la rébellion menée par le Tchadien Baba Ladé dirige l’UPC en RCA. Il se dit protecteur des intérêts des peulhs.

Son adhésion au processus de paix demeure floue et mitigée de l'avis des observateurs.

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