Afrique

Niger : l'imam de la mosquée de l'université de Niamey candidat à la présidentielle de décembre

C'est la première fois depuis les premières élections démocratiques de 1993 qu'un leader religieux de son rang participe à une élection présidentielle

Fatma Bendhaou  | 30.10.2020 - Mıse À Jour : 30.10.2020
Niger : l'imam de la mosquée de l'université de Niamey candidat à la présidentielle de décembre

Niger



AA/Niamey/Kané Illa
L'imam de la mosquée de l'université Abdou-Moumouni de Niamey, Cheick Boureima Daouda, a annoncé sa décision d'être candidat à la présidentielle de décembre prochain au Niger. Il a fait cette annonce dans un communiqué publié, vendredi, et consulté par l'agence Anadolu.

"Venez très nombreux au congrès de demain pour la refonte du parti et l’investiture de son candidat afin de nous soutenir pour que notre projet soit une réalité au grand bonheur de tous", a noté le leader religieux. Il a invité "tous les Nigériens épris de liberté, de justice et de paix à prendre part à la cérémonie de son investiture prévue samedi au Centre culturel Oumarou Ganda de Niamey".

Imam de la mosquée de l'université Abdou-Moumouni de Niamey et membre de plusieurs associations religieuses au Niger et ailleurs en Afrique, Cheick Boureima Daouda est, depuis près de dix ans, conseiller du premier ministre sur les questions religieuses. C'est la première fois depuis les premières élections démocratiques de 1993 qu'un leader religieux de son rang participe à une élection présidentielle au Niger où les musulmans représentent plus de 90% de la population.

Le Niger s'apprête à organiser de nouvelles élections présidentielles dont le premier tour est prévu pour le 27 décembre prochain. Plus d'une quinzaine de partis politiques ont déjà investi leurs candidats.

Arrivé au terme de son second et dernier mandat constitutionnel, le président sortant, Mahamadou Issoufou, a promis de ne pas se présenter. Sa formation politique, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) a déjà désigné l'ancien ministre de l'Intérieur, Bazoum Mohamed, pour défendre ses couleurs.

Parmi les autres candidats en vue, il y a l'ancien président de la République Mahamane Ousmane, l'ancien chef de l'État de la transition militaire de 2010 Djibo Salou, l'ancien premier ministre Seini Oumarou, l'ancien ministre des Affaires étrangères Ibrahim Yacoubou et le chef de file de l'opposition Hama Amadou. Ce dernier dit maintenir sa candidature, en dépit d'un article du nouveau code électoral, contesté par l'opposition, qui l'interdit de toute compétition électorale suite à sa condamnation, en 2017, à la peine d'un an de prison ferme dans l'affaire dite de trafic des bébés du Nigéria.

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