AA/Niamey/Kané Illa

Le président nigérien, Mohamed Bazoum, et son homologue éthiopienne, Sahle Work Zewde, ont eu un entretien, mercredi, à Niamey où la présidente éthiopienne est arrivée en fin de matinée dans le cadre d'une visite "de travail et d'amitié".

Lors d'une conférence de presse qu'elle a animée, Sahle Work Zewde a indiqué avoir abordé plusieurs questions avec son homologue nigérien, notamment le terrorisme au Sahel et la situation intérieure de son pays.

Évoquant le terrorisme, elle a déclaré que c'est "un fléau" qui touche tous les pays, directement ou indirectement, face auquel une mobilisation générale est nécessaire.

Abordant la situation de son pays, la présidente éthiopienne a dit avoir rendu compte à son homologue nigérien du différend frontalier entre l'Ethiopie et le Soudan et des prochaines élections en Ethiopie, ajoutant que "le point important" de leur entretien a porté sur le grand "barrage de la Renaissance" que l'Éthiopie est en train de construire sur le Nil. "Plus de 65% de nos populations n'ont pas d'électricité, c'est un barrage hydroélectrique qui n'a pas vocation à produire de l'eau, mais de produire de l'électricité dont on a besoin pour notre développement", a-t-elle précisé.

"Le Niger est l'un des trois pays qui nous représentent dignement au Conseil de sécurité des Nations Unies. Il est bien évidemment nécessaire d'apporter des explications et de tenir nos amis informés", a expliqué la présidente éthiopienne.

Un différend frontalier oppose, depuis plusieurs mois, l'Éthiopie et le Soudan au sujet de quelque 250 km2 de terres fertiles situées sur la frontière entre les deux pays. Par rapport à la construction de son barrage sur le Nil, l'Éthiopie fait aussi face à un désaccord de la part du Soudan et de l'Égypte, qui craignent que l'ouvrage ne restreint leurs ressources hydriques.