AA / Antananarivo / Sandra Rabearisoa

Un jeune étudiant âgé de 23 ans est décédé, jeudi, à l’issue d’échauffourées entre les forces de l’ordre et un groupe d’étudiants à l’Université de Toamasina, dans l’Est de Madagascar.

Selon des sources locales, cet étudiant a été touché par une balle à la jambe et a succombé à sa blessure.

Plutôt dans la matinée, les étudiants de l’Université de Barikadimy Toamasina ont manifesté dans la rue, devant l’entrée de l’Université, pour revendiquer le paiement de leurs bourses d’études, impayées depuis 4 mois ainsi qu’une allocation destinée à l’équipement.

Au cours de leur intervention pour calmer les manifestants, qui ont brulés des pneus et jetés des pierres, les éléments des forces de l’ordre ont fait usages de grenades lacrymogènes.

En revanche, l’usage de tirs à balle réelle a été pointé du doigt par les manifestants.

Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, un représentant du ministère de l’Enseignement supérieur a présenté ses condoléances à la famille du défunt et a fait un appel au calme.

« L’Etat fera tout pour identifier ceux qui sont à l’origine de ces affrontements mortels», a déclaré le porte–parole du ministère.

Pour sa part, le doyen de l’université de Barikadimy a affirmé dans une interview accordée à la presse que des négociations avec les étudiants ont déjà été tenues il y a quelques jours, durant lesquelles il a été décidé que seul un mois de bourses ainsi que l’allocation d’équipement peuvent être payés pour le moment.

« Une enquête est ouverte pour déterminer les raisons qui ont poussé l’un de nos agents à faire feu », selon Rabemanantsoa Josh, commandant de la gendarmerie de Toamasina qui évoque comme hypothèse la légitime défense, au cours d’une conférence de presse organisée dans l’après – midi de jeudi.

Selon, toujours, la gendarmerie, 3 de leurs éléments ont été blessés au cours de ces affrontements.

Par ailleurs, 8 étudiants ont été interpellés pour pillage et attaque contre les forces de l’ordre.

Le climat politique et social est quelques peu tendu à Madagascar en ce moment.

Outre l’Université de Toamasina, d’autres manifestations du même genre ont déjà éclaté dans d’autres établissements universitaires publics depuis plusieurs semaines comme à Antsiranana et Antananarivo.