AA / Addis Abeba / Siham El Khouly

L'Éthiopie a annoncé, mardi, avoir lancé de nouvelles frappes aériennes contre une installation du "Front populaire de libération du Tigré" (FPLT) dans la ville de Maqli, au centre de la région du Tigré, dans le nord du pays.

Le porte-parole du gouvernement, Legesse Tulu, a déclaré au site Internet local Addis Standard, que les frappes aériennes "visaient un centre d'entraînement du Front populaire de libération du Tigré, établi aux abords d'une zone connue sous le nom de Koweha", à environ deux kilomètres de l'aéroport international "Alula Abba Nega" de Maqli.

Les forces fédérales éthiopiennes mènent, depuis près de deux semaines, des raids contre des sites et des installations qui, selon elles, seraient liés au "Front populaire de libération du Tigré" et serviraient à l'entraînement de ses membres et à la réparation d’armes.

Les derniers développements au Tigré surviennent environ un an après les affrontements qui ont éclaté le 4 novembre 2020 entre l'armée éthiopienne et le FPLT, lorsque les forces gouvernementales sont entrées dans la région en réponse à une attaque ayant visé une base militaire.

Le 28 du même mois, Addis Abeba a annoncé la fin d'une opération de "maintien de l'ordre" en prenant le contrôle de toute la région, malgré les informations faisant état depuis lors de violations répétées des droits de l'Homme au Tigré, où des milliers de civils auraient été tués.

Les observateurs estiment que le conflit a conduit au déplacement de centaines de milliers d’éthiopiens, dont plus de 60 000 ont fui vers le Soudan, tandis que Khartoum affirme que leur nombre a atteint les 71 488 réfugiés.

*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj