Afrique

L'UE proroge d’une année les sanctions contre la RDC

14 personnalités congolaises sont concernée par les restrictions, contre 16 initialement

Lassaad Ben Ahmed  | 10.12.2018 - Mıse À Jour : 10.12.2018
L'UE proroge d’une année les sanctions contre la RDC

Congo, The Democratic Republic of the
AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

L'Union européenne (UE) a décidé lundi de reconduire d'une année ses sanctions contre 14 personnalités de la République démocratique du Congo (RDC), dont le candidat de la Coalition au pouvoir à l'élection présidentielle du 23 décembre, Emmanuel Ramazani Shadary, a annoncé le Conseil de l’UE dans un communiqué.

Réunis à Bruxelles pour leur réunion mensuelle, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont renouvelé ces sanctions, consistant en "un gel des avoirs et à une interdiction de visa pour l'Union européenne visant 14 personnes", souligne le document en date du 10 décembre.

Lesdites restrictions ont été adoptées le 12 décembre 2016 et le 29 mai 2017, contre 16 personnalité congolaises, en réponse aux "entraves au processus électoral en RDC et aux violations des droits de l'homme qui y étaient liées", selon le même texte.

En tête de liste, figure Emmanuel Ramazani Shadary, alors ministre de l'Intérieur, au moment de la prise de la première décision.

D'autres personnalités dont notamment le chef du service de renseignements Kalev Mutond, le chef de la garde républicaine, deux anciens gouverneurs de province, l'actuel inspecteur général de l'armée et le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, figurent sur cette liste.

Sur la nouvelle liste, le chef de l'armée dans la province du Sud-Kivu (est), le général Akili Mundos et le chef milicien Gédéon Kyungu n’y figurent pas.

L'UE n'a fourni aucun détails sur ces deux noms, pourtant concernée par les sanctions initiales.

Ces sanctions sont renouvelées alors que le gouvernement et la majorité présidentielle ont multiplié, ces dernières semaines, des plaidoyers pour leur levée.

Ces sanctions sont qualifiées, depuis leur prise, d'"injustes, immorales, illégales et humiliantes" par Kinshasa qui les considères comme une "atteinte à sa souveraineté".

Fin novembre, Kinshasa a même menacé de prendre des mesures de rétorsion contre l'UE. En première position, Kinshasa a refusé d'accréditer les observateurs électoraux de l'UE pour le 23 décembre.

La RDC était pourtant appuyée par l'Union africaine (UA), dans sa démarche pour la levée des sanctions.

"Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA demande la levée de toutes les sanctions individuelles imposées à l’encontre des personnalités congolaises", plaidait en novembre dernier le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine.

Ces sanctions avaient été saluées par l'opposition et les organisations de la société civile qui déploraient la politique "répressive" du gouvernement contre les opposants et les activistes des droits de l'homme.

Jusqu'à 11h GMT, lundi, Kinshasa n’a pas réagit officiellement à la reconduction de ces sanctions.
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