Afrique

Libye : Entretien téléphonique entre Al-Sarraj et le secrétaire général de l'OTAN

- Jens Stoltenberg et Faiez Al-Sarraj ont évoqué le renforcement des capacités de défense et de sécurité en Libye

Mourad Belhaj  | 17.05.2020 - Mıse À Jour : 17.05.2020
Libye : Entretien téléphonique entre Al-Sarraj et le secrétaire général de l'OTAN

Libyan

AA/ Bruxelles

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a affirmé, samedi, lors d’un entretien téléphonique avec le Président du Conseil présidentiel de Libye, Faiez Al-Sarraj, la volonté de l'alliance militaire d'aider la Libye à renforcer ses capacités de défense et de sécurité.

Les deux responsables ont discuté des derniers développements dans le pays.

Exprimant ses préoccupations face à l'escalade récente de la violence, Stoltenberg a souligné que la crise libyenne ne pouvait être résolue que par des négociations politiques, menées par l'ONU et impliquant toutes les parties.

Jens Stoltenberg a néanmoins déclaré que l'OTAN demeurait disposée à soutenir le pays en développant ses institutions de défense et de sécurité, comme cela avait été décidé par les dirigeants de l'OTAN en 2018, en réponse à la demande du gouvernement libyen reconnu par l'ONU.

Stoltenberg avait évoqué, il y a deux jours, lors d’un entretien téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, la possibilité d'une mission de renforcement des capacités de l'OTAN en Libye.

Un communiqué du bureau d'Al-Sarraj a indiqué que Stoltenberg a exprimé sa préoccupation quant à la présence des mercenaires de la société russe "Wagner", dans les rangs de la milice de Haftar.

Le secrétaire général de l'OTAN a souligné "la nécessité d’appliquer l'embargo (imposé par l’ONU en 2011) sur les armes, par voie terrestre et aérienne, et pas seulement par voie maritime".

Et d’ajouter que "l'OTAN considère le gouvernement libyen, le seul gouvernement légitime en Libye", considérant "inacceptable" le ciblage des civils et des infrastructures, et réaffirmant qu' "il n'y a pas de solution militaire à la crise libyenne".

Pour sa part, Al-Sarraj a exprimé son espoir que "la coopération avec l'OTAN contribuera à la stabilité et à la sécurité en Libye", soulignant sa position ferme envers l'agression menée par les milices du général renégat Khalifa Haftar.

Les deux parties sont convenues de la nécessité de la coordination et de la coopération entre les organes de l'alliance et les institutions militaires et sécuritaires libyennes, et d'activer les comités mixtes entre les deux parties.

Le gouvernement libyen est attaqué par les forces armées du chef de guerre Khalifa Haftar depuis avril 2019.

Les forces illégales de Haftar dans l'est de la Libye ont lancé plusieurs attaques pour s’emparer de Tripoli, siège du gouvernement légitime, faisant plus de 1 000 morts lors de ces violences.

Le gouvernement libyen a lancé, le 26 mars, l'opération Tempête de paix pour contrer les attaques contre la capitale, infligeant e lourdes pertes aux forces de Haftar.

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