Politique, Afrique

Le Premier ministre libyen critique l'opération IRINI de l'UE

- Fayez Al-Sarraj a déclaré que l'opération "Irini" lancée par l'Union européenne pour contrôler l'embargo sur les armes contre la Libye servait les intérêts du général putschiste Khalifa Haftar.

1 23  | 08.05.2020 - Mıse À Jour : 08.05.2020
Le Premier ministre libyen critique l'opération IRINI de l'UE

Ankara

AA - Rome

Le premier ministre libyen, Fayez el-Sarraj, a confié penser que la nouvelle mission militaire de l’Union européenne (UE) en Méditerranée favorise les forces rebelles dirigées par le chef de guerre, Khalifa Haftar.

Dans une interview au quotidien italien "Corriere della Sera" publiée jeudi, le Premier ministre Fayez al-Sarraj a rappelé que l'objectif principal de l'opération IRINI - approuvée le mois dernier par les États membres de l'UE - était de faire respecter l'embargo sur les armes imposé par l'Organisation des Nations unies (ONU) à la Libye, transfert d'armes et aide militaire étrangère dans la région.

Plusieurs États membres avaient, alors, fait valoir que la présence navale renouvelée de l'UE encouragerait la migration illégale à travers la Méditerranée, ses navires pouvant être utilisés pour sauver des migrants.

"La zone de l'opération est la mer Méditerranée. Mais nos ennemis reçoivent des armes et des munitions principalement par voie aérienne et terrestre", a expliqué Sarraj.

"En bref, notre objection est la suivante: que nos ports sont contrôlés, nos troupes pénalisées, tandis que les aéroports de Haftar sont libres de recevoir toute aide et ses milices d'utiliser n'importe quel type de renfort militaire", a-t-il lancé.

Sarraj a toutefois ajouté qu'il soutenait l'opération Irini pour son rôle dans la prévention des exportations illégales de pétrole. Il a également souligné la nécessité de lutter contre les organisations criminelles impliquées dans la traite des êtres humains en Méditerranée centrale en formant et en soutenant les garde-côtes libyens.

Le gouvernement libyen a lancé l'opération "Tempête de la Paix" le 26 mars pour contrer les attaques contre la capitale des forces du général putschiste Haftar. Des violences qui ont causé plus de 1000 morts.

Après l'éviction du défunt souverain Mouammar Kadhafi en 2011, l'actuel gouvernement libyen a été mis en place en 2015, dans le cadre d'un accord politique trouvé par l'ONU.

Sarraj a exclu l'option de reprendre les négociations avec Haftar. "Il est responsable d'un vil coup d'État. Il ne peut pas s’asseoir à la table des négociations", a-t-il martelé.

Le chef du gouvernement libyen a également salué la Turquie comme étant le seul pays à avoir répondu à l'appel à l'aide de son gouvernement, reconnu par l'ONU, afin de pouvoir faire face à l'offensive de Haftar.

"La Turquie a réagi en envoyant des experts et des techniciens pour soutenir nos opérations militaires, y compris des plans et des programmes de formation pour lutter contre le terrorisme et la migration illégale", a déclaré Sarraj.

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