AA/Niamey/Kané Illa

La chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré que son pays va poursuivre les efforts pour que la force du G5 Sahel ait "un mandat international" pour une lutte optimale contre le terrorisme dans la région.

Merkel s'exprimait à l'occasion d'une rencontre, mercredi, près de Berlin, avec le président nigérien Issoufou Mahamadou qui effectue du 14 au 16 août une visite de travail et d'amitié en Allemagne, a rapporté jeudi le quotidien nigérien " Le Sahel".

Issoufou et Merkel se sont, notamment, entretenus de la coopération bilatérale, du G5 Sahel, du financement du développement, de la sécurité et de la migration illégale, indique le quotidien nigérien.

S’agissant de la lutte contre la migration clandestine, Merkel a salué "les progrès enregistrés par le Niger" dans le domaine, et insisté sur la nécessité de mettre en œuvre les engagements pris lors du sommet de la Valette, entre l’Europe et l’Afrique, selon lesquels "la lutte contre l’immigration illégale doit aller de pair avec le développement".

Revenant sur la question sécuritaire, la chancelière allemande a estimé que "a lutte contre le terrorisme est un défi majeur" dans le Sahel a promis que son pays va poursuivre les efforts pour que la force du G5 Sahel ait "un mandat international", rapporte la même source.

En octobre 2016, la chancelière allemande avait effectué une visite de 24 heures au Niger, dans le cadre d’une tournée africaine.

Le Niger et l’Allemagne entretiennent une coopération vieille de plus de 50 ans, essentiellement axée sur les actions de développement.

Mais depuis bientôt trois ans, cette coopération touche de nouveaux domaines, dont ceux de la sécurité et de la migration. C’est ainsi que dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, l’Allemagne dispose d’une base militaire au Niger. Les soldats allemands assistent l’armée nigérienne dans la formation et les renseignements.

S'agissant de la question migratoire, l’Allemagne est l’un des pays de l’Union européenne qui interviennent au Niger pour arrêter les flux de migrants africains qui tentent de rejoindre l’Europe. Avec la France, l’Italie et l’Espagne, entre autres, l’Allemagne a participé à l’installation en 2017, des "hot spot" dans la région nigérienne d’Agadez, en vue d’examiner sur place les demandes d’asile des migrants africains désirant se rendre en Europe.