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Kaïs Saïed : "Nous n'accepterons pas qu'il soit porté atteinte à la sécurité hydrique de l'Egypte"

- Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien Abdel Fattah El-Sisi au Caire, il a également confirmé que les deux pays sont déterminés à soutenir la Libye et refusent toute partition de ce pays.

1 23  | 10.04.2021 - Mıse À Jour : 10.04.2021
Kaïs Saïed : "Nous n'accepterons pas qu'il soit porté atteinte à la sécurité hydrique de l'Egypte"

Egypt

AA / Ibrahim El-Khazen

Le président tunisien Kaïs Saïed a affirmé, samedi, que son pays n'acceptera pas qu'il soit porté atteinte à la sécurité hydrique de l'Egypte.

C'est ce qui ressort d'une conférence de presse conjointe tenue au palais Ittihadiya, à l'est du Caire, avec son homologue égyptien Abdel Fattah El-Sisi.

Le président Saïed est arrivé vendredi en Égypte pour une visite de trois jours, sa première depuis sa prise de fonction en octobre 2019.

"Nous recherchons des solutions justes (en ce qui concerne le barrage de la Renaissance éthiopien), mais la sécurité nationale de l'Égypte est notre sécurité et la position de l'Égypte dans tout forum international sera la nôtre", a déclaré Saïed.

Et d'ajouter : "Nous n'accepterons jamais que la sécurité hydrique de l'Égypte soit compromise. Nous voulons des solutions équitables, mais pas au détriment de l'Égypte et de la nation."

El-Sisi et le ministre soudanais de l'irrigation et des ressources hydriques, Yasser Abbas, avaient déclaré, mercredi, dans deux communiqués distincts, que "toutes les options sont envisagées pour le règlement de la crise du barrage."

Addis-Abeba insiste sur le second remplissage du barrage en juillet prochain, même si aucun accord n'est trouvé, tandis que Le Caire et Khartoum restent attachés à la conclusion d'un accord qui préserve leurs infrastructures hydrauliques et assure le maintien de leur part annuelle des eaux du Nil.

Concernant les développements en Libye, Saïed a déclaré : "Nous espérons que la Libye évoluera dans la bonne voie."

"Nous avons convenu (avec Le Caire) et ce depuis des mois, qu'il n'y a pas de place pour une partition de la Libye, ce pays est un seul et même pays, et la partition serait le prélude à d'autres divisions", a-t-il poursuivi, sans plus de précisions.

Dans le même contexte, El-Sisi a déclaré lors de son intervention à la conférence de presse que "l'Égypte et la Tunisie sont déterminées à soutenir la Libye et sont prêtes à appuyer le gouvernement de transition de manière à lui permettre d'organiser des élections à la fin de cette année."

Et d'ajouter : "(Les discussions) ont porté sur la nécessité de préserver les droits à l'eau pour l'Égypte, car il s'agit d'une question cruciale."

Dans un contexte connexe, la présidence égyptienne a déclaré dans un communiqué repris par l'agence de presse officielle du pays qu’El-Sisi a eu un entretien en tête-à-tête avec Saïed au palais Ittihadiya, suivi par la tenue d'une réunion élargie entre les délégations des deux pays.

Dans le cadre de ces entretiens, il a été question du "renforcement des relations, notamment économiques, de la nécessité d'une coopération en matière de sécurité, de l'échange d'informations, de l'évolution du dossier libyen et de la question du barrage de la Renaissance."


*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj

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