AA / Pascal Mulegwa
Un nouveau gouvernement a été mis en place vendredi soir au Gabon, trois jours après la démission de l'ancien gouvernement à la suite d'une décision de la Cour constitutionnelle, a annoncé la présidence gabonaise dans une ordonnance lue à la télévision nationale.
Composé de 41 membres dans un pays de moins de deux millions d’habitants, ce gouvernement dont le premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a été reconduit, a pour mission l’organisation des prochaines législatives, dont le nouveau délai doit être fixé par la Cour constitutionnelle sur saisine du centre gabonais des élections (CGE), dirigé par des cadres de la majorité présidentielle et de l’Opposition.
Cette nouvelle structure dont les animateurs ont prêté serment mercredi dans la capitale Libreville remplace l’ancienne Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), qui avait validé en 2016 la réélection du président Ali Bongo, contestée par l’opposition.
Trois opposants modérés ont intégré ce troisième gouvernement du second mandat du président Ali Bongo au pouvoir depuis 2009, augmentant à sept le nombre d’opposants au sein gouvernement.
L’opposant Michel Menga a été placé à l’habitat, Jean de Dieu Moukagni à l’enseignement supérieur et David Mbadinga a été nommé au Commerce.
La Cour constitutionnelle gabonaise a dissous lundi l’Assemblée nationale en mettant fin au mandat des députés tout en demandant la démission du gouvernement reproché par la cour de n’avoir pas été capable d’organiser les législatives qui
devaient avoir lieu le 30 avril après deux reports depuis décembre 2016.
Les "conditions n’étant pas réunies", selon la présidence gabonaise. En attendant une nouvelle Assemblée, le Sénat prend le relais des affaires parlementaires.
La nouvelle équipe gouvernementale ne sera responsable que devant le président Bongo, fils d'Omar Bongo, président de 1967 jusqu’à sa mort en 2009.