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Côte d’Ivoire : Le PDCI fustige Emmanuel Macron après ses propos sur la candidature de Ouattara

« Ouattara s’est présenté par devoir », a notamment déclaré le président français

Fatma Bendhaou  | 26.11.2020 - Mıse À Jour : 26.11.2020
Côte d’Ivoire : Le PDCI fustige Emmanuel Macron après ses propos sur la candidature de Ouattara

Abidjan

AA/ Abidjan/ Fulbert Yao

Le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) s’est insurgé jeudi, contre le Président français Emmanuel Macron, qui a justifié la candidature du président Alassane Ouattara, comme étant l’unique solution face à « une situation exceptionnelle dans laquelle celui-ci se serait trouvé, avec le décès de son dauphin ».

Le PDCI-RDA a déploré « que le président de la République française ait cru devoir justifier la candidature anticonstitutionnelle du Président Alassane Ouattara » et qu’il adhère « à l’idée d’un troisième mandat de Ouattara »

Dans une interview accordée à "Jeune Afrique", Emmanuel Macron a soutenu l’idée qu’Alassane Ouattara s’est présenté par devoir, suite au décès d’Amadou Gon Coulibaly.

« Le président Ouattara s’est clairement exprimé en mars pour dire qu’il ne ferait pas de troisième mandat. Je l’ai tout de suite salué. Un candidat avait été désigné pour lui succéder : le premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Mais à quelques semaines de l’échéance, il s’est retrouvé dans une situation exceptionnelle avec le décès de ce dernier. Je peux vous dire, de manière sincère, qu’il ne voulait pas se représenter pour un troisième mandat. Je pense vraiment qu’Alassane Ouattara s’est présenté par devoir », a notamment déclaré le président français.

Le PDCI-RDA a rappelé « qu’en démocratie, le pouvoir ne peut être un patrimoine que l’on transmet à un dauphin. L’alternance démocratique n’est pas une affaire de dauphinat ».

Dans l’entretien accordé à « Jeune Afrique », Emmanuel Macron, a aussi souhaité un renouvellement générationnel avec un prochain président de « moins de 70 ans… »

Sur ce point, Le PDCI-RDA « souligne que l’alternance et le renouvellement de la classe politique relèvent de la volonté du peuple souverain ».

Enfin, le PDCI a appelé « la France et la Communauté internationale à se saisir du dossier ivoirien pour l’ouverture d’une enquête sur les tueries et pour parvenir à une solution de sortie de crise ».

Les violences meurtrières avant et après les élections présidentielles du 31 octobre en Côte d’Ivoire, ont fait 85 morts, selon un bilan officiel.

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