Afrique

Conflit au Tigré : le gouvernement fédéral prend le contrôle de deux villes

- Par ailleurs, les rebelles ont bombardé la ville d’ « Amhara », selon le communiqué officiel de l’armée éthiopienne et le communiqué officiel du bureau d’informations dans la région du Tigré

Hend Abdessamad  | 21.11.2020 - Mıse À Jour : 21.11.2020
Conflit au Tigré : le gouvernement fédéral prend le contrôle de deux villes

Istanbul

AA/ Istanbul

L’armée éthiopienne a annoncé, vendredi, que les deux villes d’« Aksoum » et d’ « Adoua » dans la région du Tigré (nord) sont sous contrôle, tandis qu’un bombardement contre la ville d’Amhara (nord-ouest), a été annoncé par les rebelles.

Depuis le 4 novembre dernier, les hostilités se sont déclenchées, dans le district, entre l’armée fédérale éthiopienne et les forces du Front de libération du peuple du Tigré.

Dans son communiqué officiel, l’armée fédérale a affirmé que ses forces ont pris le contrôle des deux villes stratégiques d’« Aksoum » et d’ « Adoua » dans la région du Tigré.

Et d’ajouter que ces villes se distinguent par un emplacement stratégique important situé près de la ville d’ « Adigrat » contrôlée par Front de libération du peuple du Tigré.

Par ailleurs, le bureau d’informations (gouvernemental) dans la région du Tigré a déclaré que « le Front de libération du Peuple du Tigré a lancé une attaque aux missiles contre « Baher Dar » la capitale de la région Amhara au nord-ouest du pays.

Et de signaler que l’attaque a été lancée, vendredi à l’aube, sans causer des dégâts.

Durant trois décennies, la région du Tigré avait régné sur la vie politique en Ethiopie jusqu’à l’entrée d’Abiy Ahmed en fonction, en 2018, premier Oromo désigné Premier ministre.

Les Oromo sont la plus grande ethnie en Éthiopie avec 34,9 % de la population, soit environ 108 millions d’habitants, tandis que les Tigréens sont la troisième plus grande ethnie avec 7,3 % de la population éthiopienne.

Le Tigré, se considérant marginalisé, s’est séparé de la coalition au pouvoir d’Abiy Ahmed en organisant, en septembre dernier, des élections locales que le gouvernement d'Addis-Abeba juge illégales. Les élections ont été reportées suite à la propagation de la pandémie du coronavirus.


*Traduit de l'arabe par Hend Abdessamad

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