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Centrafrique : Les Casques bleus gabonais quittent le pays après des soupçons d'abus sexuels

- Selon le ministère gabonais de la Défense

Fatma Bendhaou  | 15.09.2021 - Mıse À Jour : 15.09.2021
Centrafrique : Les Casques bleus gabonais quittent le pays après des soupçons d'abus sexuels

Cameroon

AA/ Peter Kum

Le ministère gabonais de la Défense a indiqué, mercredi, que les Nations Unies avaient décidé le retrait des 450 Casques bleus gabonais présents en Centrafrique après des accusations d'exploitation et d'abus sexuels.

« Ces dernières semaines, des faits d’une particulière gravité, contraires au code militaire et à l’honneur des armées, commis par certains éléments des bataillons gabonais n° 6 et n° 7 de la Mission internationale de soutien à la République centrafricaine sous conduite africaine (MINUSCA), ont été rapportés au ministère de la Défense de la République gabonaise », a indiqué un communiqué du ministère.

« Suite aux nombreux cas d’allégations d’exploitation et d’abus sexuels en cours de traitement, les Nations Unies ont décidé ce jour (mercredi 15 septembre 2021, NDLR) du retrait du contingent gabonais de la MINUSCA », a poursuivi le communiqué.

Et d'ajouter qu’ « en parallèle, une enquête a été ouverte au Gabon au sujet des faits allégués. Si ces faits sont avérés, leurs auteurs seront traduits devant les tribunaux militaires et jugés avec une extrême rigueur. »

Le ministère gabonais a rappelé que « depuis 25 ans et sans interruption, le Gabon a marqué son attachement à accompagner la République sœur de Centrafrique dans sa quête de paix, de sécurité et de stabilité ».

« En attendant les conclusions de l’enquête, le bataillon gabonais est rappelé », a conclu le ministère gabonais de la Défense.

En décembre 2016, après la publication du rapport de l’ONU qui mettait en cause 41 Casques bleus, dont 16 Gabonais et 25 Burundais, visés par des accusations d’agressions sexuelles commises en Centrafrique, le Gabon s’était exprimé par la voix de son ministre de la Défense, Étienne Massard Kabinda.

« Des enquêtes adéquates sont menées pour faire la lumière sur cette affaire, et les personnes impliquées seront sanctionnées de façon appropriée », avait-il assuré dans un communiqué publié le 8 décembre 2016.

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