Afrique

Cameroun : Deux militaires tués par des séparatistes anglophones

- Dans le nord-ouest du pays

Fatma Bendhaou  | 20.10.2021 - Mıse À Jour : 23.10.2021
Cameroun : Deux militaires tués par des séparatistes anglophones

Cameroon

AA/ Yaoundé / Peter Kum

Deux militaires camerounais ont été tués, mercredi, dans le nord-ouest du Cameroun, dans deux nouvelles attaques d’insurgés séparatistes qui combattent l’armée dans les régions peuplées par la minorité anglophone, a-t-on appris auprès des autorités locales.

Mercredi matin, des éléments des « bandes armées sécessionnistes» ont attaqué un convoi militaire au lieu-dit Mile 25 près de la ville de Wum dans le département de la Menchum, région du Nord-Ouest, l’une des deux régions anglophones du pays, a assuré à l’Agence Anadolu le préfet Abdoullahi Aliou.

« Les militaires escortaient la dépouille de l’un de leurs camarades tué quelques heures auparavant quand ils ont été attaqués sur l’axe routier entre Wum et Bamenda », chef-lieu de la région du Nord-Ouest, a précisé le préfet.

« Quelques heures plutôt, les soldats étaient tombés dans une embuscade dans la même localité. Un militaire a trouvé la mort dans cette attaque. Donc c’est finalement deux corps qui arrivent dans la capitale du Nord-Ouest ce mercredi », a souligné Abdoullahi Aliou.

Mardi, un autre soldat du Bataillon des troupes aéroportées (Bta) a perdu la vie au poste avancé d'Andeck dans le Nord-Ouest selon le gouverneur de la région, Adolphe Lélé Lafrique.
Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest anglophones du pays sont en proie, depuis plus de quatre ans, à un sanglant conflit entre des groupes armés anglophones qui réclament l’indépendance des deux régions.

Une partie de la minorité anglophone s’estime marginalisée au Cameroun, ancienne colonie française peuplée majoritairement de francophones.

Les civils sont fréquemment victimes de crimes et d’exactions des deux camps, selon des ONG internationales et les Nations unies.

Ce conflit a fait plus de 3000 morts et forcé plus de 700 000 personnes à fuir leur domicile d’après l’ONU.

Outre leurs attaques visant policiers et soldats, les séparatistes armés multiplient les enlèvements de civils, notamment les élèves et les professeurs dans les établissements scolaires, qu’ils accusent notamment de perpétuer l’enseignement en français, et n'hésitent pas à assassiner des habitants qu’ils accusent de «collaborer» avec Yaoundé.

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