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Burkina Faso: cinq morts dans une attaque contre un détachement militaire à Oursi

Les assaillants à bord de pick-up sont arrivés dimanche soir. Ils ont campés à quelques kilomètres du détachement de la gendarmerie selon une source locale contactée par Anadolu.

Lassaad Ben Ahmed  | 04.11.2019 - Mıse À Jour : 05.11.2019
Burkina Faso: cinq morts dans une attaque contre un détachement militaire à Oursi

Burkina Faso

AA / Ouagadougou / Wendyam Valentin Compaoré

Au moins cinq gendarmes burkinabè ont été tués par des hommes armés au petit matin du 4 novembre, dans une attaque de leur poste à Oursi, région du Sahel (nord), selon des sources sécuritaires ayant requis l'anonymat.

Le commando qui a mené l’attaque était constitué d’une centaine d’hommes armés et sont venus du côté de la frontière malienne selon notre source.

Les assaillants à bord de pick-up sont arrivés dimanche soir. Ils ont campés à quelques kilomètres du détachement de la gendarmerie selon une source locale contactée par Anadolu.

Ils étaient en possession d'armes lourdes de calibre 12,7mm, montées sur des véhicules 4X4.

Il y aurait aussi eu des victimes parmi des civils qui se trouvaient dans cette caserne pour l'installation d'un forage.

Cette attaque n’a pas encore été revendiquée et le gouvernement n'a pas encore réagi, lundi dans l'après-midi.

Les forces burkinabè et françaises se sont alors mises à l’œuvre pour un ratissage, appuyées par un soutien aérien, précise notre source.

Oursi est une localité située à quarante kilomètre de Gorom-Gorom, chef-lieu de la province de l’Oudalan dans la région du Sahel.

Le poste de gendarmerie d’Oursi avait pour la première fois été attaqué dans la nuit du 23 au 24 août 2015 par des individus armés. Un gendarme avait été tué dans cette attaque.

Cinq gendarmes du détachement militaire du Groupement de Forces de Sécurisation du Nord (GFSN) ont aussi été tués dans des combats avec des terroristes dans cette même localité (Oursi ) le 5 février 2019, alors que 21 terroristes ont été neutralisés.

Depuis avril 2018, des symboles de l'Etat, comme les écoles et les autorités locales subissent régulièrement des attaques ciblées.
A titre d’exemple, le préfet d’Oursi, Patrice Kaboré, a été tué en avril 2018 ainsi que le maire de Koutougou (avril 2018 ) qui a été abattu par des hommes armés.

Depuis 2015, le Burkina Faso est englué dans une spirale de violence terroriste qui a fait plus de 600 morts selon un décompte fait par des médias locaux.

D'abord concentrées dans le Nord du pays, elles ont ensuite frappé la capitale et d'autres régions, notamment l'est ou encore le Sahel.

Pour rappel, face à cette spirale de violence et d’attaques terroristes, un état d’urgence avait été instauré fin décembre 2018 dans plusieurs provinces situées au nord et à l'est du pays. Une mesure qui a été prolongée de 6 mois depuis juillet et qui sera en vigueur jusqu’au 12 janvier 2020.

Un couvre-feu a été également décrété dans la région du Sahel.

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