Afrique

Algérie : onze migrants clandestins morts et cinq disparus au large de Tipaza, à l’ouest d’Alger

Lassaad Ben Ahmed  | 16.05.2022 - Mıse À Jour : 16.05.2022
Algérie : onze migrants clandestins morts et cinq disparus au large de Tipaza, à l’ouest d’Alger

Algeria

AA / Alger / Aksil Ouali

Onze migrants clandestins algériens ont péri, lundi, au large de Tipaza, 50 km à l’ouest d’Alger, après le naufrage de leur embarcation.

Cinq personnes sont également portées disparues, selon plusieurs sources, dont le Centre international pour l’identification de migrants disparus (CIPIMD) qui a publié la nouvelle sur sa page Facebook.

Ces candidats à la migration clandestine, a expliqué la même source, ont démarré, très tôt ce matin, de la plage de Fouka dans la wilaya (département) de Tipaza pour rejoindre la côte espagnole.

Les conditions de ce naufrage restent, selon le CIPIMD, inconnues.

Selon la chaîne privée algérienne, El Hayat, à bord de cette embarcation, il y avait 16 personnes dont des enfants et des femmes. Les personnes décédées, a indiqué la même source, sont originaires de la commune de Fouka. Elles voulaient rejoindre les îles Baléares pour émigrer clandestinement en Europe.

Jusqu’au début de l’après-midi, la protection civile algérienne n’a pas encore communiqué sur ce drame.

La migration clandestine, appelée par les Algériens la « Harga », a pris de l’ampleur ces derniers mois. De nombreux Algériens, dont des femmes et des enfants, tentent chaque semaine, de traverser la Méditerranée à bord d’embarcations parfois de fortune, et au péril de leur de vie, pour rejoindre les côtes espagnoles et tenter leur chance d’émigrer en Europe.

Certains migrants parviennent à atteindre les côtes européennes, d’autres périssent en mer et se font arrêter par les garde-côtes algériens ou espagnols.

Durant la période du 4 au 10 mai, les Garde-côtes algériens ont déjoué, au niveau de nos côtes nationales, des tentatives d’émigration clandestine. Selon un communiqué du ministère algérien de la défense (MDN) 172 individus à bord d’embarcations de construction artisanale. Durant la période du 27 avril au 4 mai, 20 autres migrants ont été arrêtés par les garde-côtes algériens alors qu’ils tentaient de traverser clandestinement la Méditerranée.

En décembre dernier, l’Ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie, Thomas Eckert, avait annoncé le chiffre de 14 000 personnes qui ont rejoint, à partir de la côte ouest algérienne et du Maroc, l’Espagne durant les neufs premiers mois de l’année 2021.

Par nationalité, selon lui, il y a d’abord les Algériens, ensuite les Marocains et, en troisième position, des personnes venant de l’Afrique subsaharienne. « Je pense que, pour 2021, ce sont les Algériens qui occupent la première place en matière d’immigration illégale », avait-il indiqué.

Thomas Eckert, avait précisé également que « l’UE a reçu, en 2020, 134 000 migrants clandestins, soit une augmentation de 68% par rapport à 2019 ».

« Le couloir principal de l’immigration clandestine reste la partie centrale de la méditerranée, notamment la Libye par où sont passées 48 000 personnes au total. Il y a aussi la région des Balkans où ont transité 40 000 personnes. Le troisième passage est la région ouest de la méditerranée, à partir de l’Algérie et du Maroc, avec 14 000 migrants », avait-il détaillé.

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