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Le HCDH « inquiet » face aux violences en Haïti

- Les affrontements entre gangs sont de plus en plus violents et fréquents, ces derniers tentant d’élargir leurs territoires dans la capitale et dans d’autres régions en ciblant la population des zones contrôlées par leurs rivaux.

Ekip  | 31.03.2023 - Mıse À Jour : 31.03.2023
Le HCDH « inquiet » face aux violences en Haïti

Tunis

AA / Tunis / Nadia Chahed

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est dit inquiet face aux violences persistantes en Haïti.

"Nous sommes très inquiets face à l’extrême violence qui continue de se répandre de manière incontrôlée en Haïti", a récemment déclaré la porte-parole du HCDH, Marta Hurtado.

Les affrontements entre gangs sont de plus en plus violents et fréquents, ces derniers tentant d’élargir leurs territoires dans la capitale et dans d’autres régions en ciblant la population des zones contrôlées par leurs rivaux, a-t-elle ajouté, selon un communiqué publié sur le site du HCDH.

Entre le début de l’année et le 15 mars courant, 531 personnes ont été tuées, 300 autres blessées et 277 kidnappées à la suite d’incidents liés aux gangs qui ont eu lieu principalement dans la capitale, selon les informations recueillies par le Service des droits de l’homme du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti, a précisé la même source.

Au cours des deux premières semaines de mars, les affrontements entre gangs ont fait au moins 208 morts et 164 blessés, et 101 personnes ont été kidnappées, ajoute le texte, précisant que la plupart des victimes ont été tuées ou blessées par des tireurs embusqués qui auraient tiré au hasard sur des personnes dans leur foyer ou dans la rue.

À la mi-mars 2023, au moins 160 000 personnes ont été déplacées et se trouvent dans une « situation précaire », hébergées par des amis ou des membres de la famille et devant partager de maigres ressources. Un quart de ces personnes vivent dans des campements de fortune, avec un accès très limité aux services de base tels que l’eau potable et l’assainissement, déplore encore le HCDH.

L’instabilité chronique et les violences commises par les gangs ont contribué à la flambée des prix et à l’insécurité alimentaire. La moitié de la population ne mange pas à sa faim et dans certaines zones, comme Cité Soleil, la faim a atteint des niveaux particulièrement alarmants, ajoute le communiqué.

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