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L'ex-ministre de la Défense malgache: "Nous avons intérêt à diversifier nos relations avec la Turquie"

"J’étais agréablement surpris par le niveau de développement de ce pays"

26.11.2014 - Mıse À Jour : 26.11.2014
L'ex-ministre de la Défense malgache: "Nous avons intérêt à diversifier nos relations avec la Turquie"

AA/ Antananarivo/ Alain Ilionaina

Madagascar a intérêt à diversifier les relations et les échanges avec un pays émergent comme la Turquie et vice-versa, pense  Désiré Ramakavelo, ancien ministre de la Défense malgache qui s'est entretenu avec Anadolu.

 Les atouts de l’approche turque en matière de partenariat et de coopération avec l’Afrique sont bien là, selon lui. « Alors que la Chine est très agressive dans son approche, la Turquie, elle, avance discrètement, sans faire de bruits. La Chine veut faire des affaires. La Turquie veut la même chose, mais elle mise en même temps sur l’aspect culturel et le dialogue des cultures ».

De ce point de vue, l’interviewé note qu’une association turque (il n’a pas mentionné son nom) a créé un établissement scolaire où on enseigne aussi bien le malgache que l’anglais ou le turc.

 « C’est une manière de faire connaître la Turquie aux Malgaches, et de commencer à nouer des relations avec le pays. Mais que ce soit la Chine ou la Turquie, il faut toujours faire preuve de vigilance pour composer avec ses partenaires sur la base d’un partenariat gagnant-gagnant», indique M.Ramakavelo.

La Turquie, certes déterminée à préserver et à développer ses intérêts économiques et c’est légitime, se démarque toutefois par sa proximité des gens, à travers les actions sociales qu’elle mène. Te qu’il l’appréhende, « le pays du Bosphore commence aujourd’hui à avoir sa place même si cela n'est pas encore très visible. Mais, il faut que Madagascar procède à l’instar des autres pays, dans ce monde multipolaire, en élaborant les bases d’un partenariat gagnant-gagnant».

Sauf que ce partenariat gagnant-gagnant, nécessite, fait-il remarquer, plus de travail de la part des Malgaches pour atteindre le niveau escompté, susceptible d’intéresser les partenaires.

Dans la même optique, l’ancien ministre appelle à ne pas s’aligner aux velléités de certains de partenaires traditionnels de nous maintenir leurs anciennes colonies dans leur giron malgré les changements apportés par la mondialisation. Il exhorte ainsi les pays en voie de développement  à diversifier leurs relations les pays émergents comme la Turquie. Récemment, j'ai eu l'opportunité de visiter la Turquie, j’étais agréablement surpris par son niveau de développement, confirmant l'idée selon laquelle le développement n'est pas l'apanage des occidentaux.

Tel qu’il le pense, dans les relations internationales, le concept de pré-carré n’existe plus, aujourd’hui. Ce faisant, ce n’est plus parce qu’un pays a été colonisé par un autre à une époque, que l’ancienne métropole a l’exclusivité des relations économiques et commerciales avec lui, soutient il.

Pour lui également, de nos jours où l’économie prime sur toute question idéologique, les pays riches ne sont plus ceux de l’occident. Il y a aussi les pays émergents avec lesquels il serait bénéfique d’établir une sorte de coopération.

Dans la même perspective, il fait remarquer que Madagascar, se trouvant sur la route du pétrole, devra tirer de sa position stratégique. « Nous avons les îles Eparses qui peuvent servir de base navale et de base stratégique aux pays développés. Et ce n’est pas tout. Madagascar dispose également d’immenses ressources. Notre territoire est immense. Nous avons d’importantes ressources minières. Nos sols sont fertiles et notre biodiversité attire les touristes qui puissent intéresser pays développés et émergents ».

 
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