AA - Bruxelles - Bilal Muftuoglu

La reconnaissance des Etats fait partie des compétences des membres de l'Union européenne (UE), a indiqué Maja Kocijancic, porte-parole de la Haute Représentante de l'Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Catherine Ashton.

L'UE souhaite voir une Palestine indépendante et démocratique, cohabitant avec Israël et les autres pays voisins en paix et sécurité, a rapporté Kocijancic. ''Pour atteindre cet objectif, il est important que les deux parties reprennent les pourparlers'’, a-t-elle précisé.

L'UE, de son côté, s'engage à reconnaître la Palestine comme Etat indépendant ''au moment opportun'', a rappelé la porte-parole. 

L'Union est également préoccupée par les récents évènements à Jérusalem et condamne tout acte de violence, a annoncé Kocijancic invitant les parties à apaiser les tensions. 

Des sources israéliennes avaient annoncé, lundi, que Netanyahu avait approuvé un projet de construction de 1060 nouvelles unités coloniales à Jérusalem. Le gouvernement de Benyamin Netanyahu avait également décidé de fermer l'accès à la mosquée al-Aqsa à la suite de l'assassinat, par les forces israéliennes de Mootaz Hijazi, accusé de la tentative de meurtre contre le rabbin Yehuda Glick.

La reconnaissance par la Suède de l’Etat de Palestine revêt une grande importance, dès lors que la Suède est un pays membre de l’Union Européenne.  La Hongrie, la Pologne et la Slovaquie, la République tchèque, la Bulgarie, Chypre du Sud et Malte avaient déjà reconnue la Palestine avant leur adhésion à l'Union.

D'autre part, les socialistes, deuxième groupe politique au Parlement européen, ont invité d'autres pays membres de l'UE à suivre la voie de la Suède et à reconnaître la Palestine.

Dans son communiqué, le président du groupe socialiste Gianni Pittella a noté que la Suède ''a franchi un pas courageux et fondamental vers une solution à deux Etats''.