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Demirtas: "Il n’est jamais trop tard d'appeler à la paix"

"Nous ne sommes ni la branche politique, ni le parti du KCK (branche urbaine) du PKK", a déclaré Selahattin Demirtas.

03.08.2015 - Mıse À Jour : 03.08.2015
Demirtas: "Il n’est jamais trop tard d'appeler à la paix"

AA - Ankara - Ali Kemal Akan

Le co-Président du Parti Démocratique des Peuples (HDP), Selahattin Demirtas, a déclaré, lundi, qu’il n’est jamais trop tard pour faire un appel à la paix.

Lors d’une visite de courtoisie d’une délégation du HDP au Parti Socialiste des Opprimés (ESP), dont plusieurs militants sont morts lors de l’attentat-suicide de Suruc, Demirtas a répondu à ceux qui estiment que son appel pour la paix et la fin des affrontements est trop tardif.

«Il n’est jamais trop tard d'appeler à la paix, a-t-il dit. Si nous assurons la paix aujourd’hui, nous éviterions que des morts aient lieux demain», répondant ainsi à ceux qui  insinuaient que le HDP avait, auparavant, appelé à la guerre.

Pour Demirtas, l’ESP et le HDP ont une base sociologique commune, certains des sympathisants de l'ESP travaillant au sein du HDP.

«C’est le HDP, en tant que parti chapotant ces jeunes révolutionnaires, qui a été pris pour cible à Suruc, a-t-il affirmé. Depuis cet attentat, les porte-paroles du gouvernement cherchent à mettre la responsabilité de cette horreur sur le dos du HDP.»

Selon Demirtas, le gouvernement du Parti de la Justice et du Développement (AK Parti) n’a pas l’intention de retrouver les commenditaires de l’attentat de Suruc.

«Nous allons poursuivre notre combat juridique et politique pour demander les comptes de Suruc, a-t-il affirmé. Nous ne laisserons pas oublier ce massacre.»

Le leader du HDP a, une nouvelle fois, appelé le gouvernement et le PKK à faire taire les armes, estimant que c’est le seul moyen de faire redémarrer les discussions et de poursuivre le processus de résolution.

«Nous ne sommes ni la branche politique, ni le parti du KCK (branche urbaine du PKK), a-t-il déclaré. Leurs déclarations ne nous concernent pas, et nos déclarations ne les engagent pas.»

Selon Demirtas, l’AK Parti et le Président Erdogan, voudraient revenir au contexte des années 1990.

"Qu’y a-t-il de différent, s’est-il interrogé. Des morts tous les jours, des attaques, des affrontements. Les routes sont bloquées, les véhicules sont brûlés. L’AK Parti s’emploie à revenir en arrière, mais nous ne les laisserons pas faire. La population n’a plus peur de s’opposer à cela."

D’autre part, Selahattin Demirtas a sévèrement critiqué le leader du Parti d’Action Nationaliste (MHP), Devlet Bahceli.

Bahceli avait tenu des propos très durs envers les électeurs du HDP, les qualifiant de «personnes sans honneur».

«Qu’ils n’essaient pas de nous donner des leçons d’honneur, a rétorqué Demirtas, ceux qui ont totalement renié toutes leurs promesses électorales et qui profitent des fastes du palais, n’ont pas de leçons à nous donner.»  

Demirtas a rappelé que les électeurs du HDP, en majorité issus des milieux défavorisés, avaient placé le parti en troisième position à Istanbul.

Concernant les discussions entre le Parti Républicain du Peuple (CHP) et l’AK Parti, Demirtas a déclaré qu' «une coalition de guerre » a déjà été formée entre le MHP et l’AK Parti.

Il a estimé que le gouvernement va mener le pays vers des élections anticipées, ajoutant que le HDP était prêt pour cela.

 
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