Le directeur de la campagne de Caid Essebsi réservé quant à l’appel de Marzouki à un débat télévisé

AA / Tunis / Adel Thabti

Mohsen Marzouk, dirigeant au Mouvement de Nidaa Tounès a exprimé des réserves quant à une invitation lancée par le candidat indépendant et président tunisien sortant Monczef Marzouki pour l'organisation d'un débat télévisé avec Béji Caid Essebsi, candidat du parti.

Cette invitation a été lancée au terme de la qualification, dimanche soir, des deux candidats au deuxième tour de l’élection présidentielle tunisienne, prévu au cours de la deuxième moitié du mois prochain, selon des résultats préliminaires obtenus par Anadolu.

Dans des déclarations accordées à des médias locaux, Marzouk, directeur de la campagne électorale de Béji Caid Essebsi a souligné que « la demande ne doit pas être lancée sous forme de défi » de la part de Marzouki.

« Un dialogue doit avoir lieu de manière organisée et nous devons clarifier comment cela se passerait et s’accorder avec quel journaliste et quelle télévision », a fait observer Marzouk.

« Nous sommes avec le principe du dialogue et du débat, cependant, cela (le débat télévisé) n’a jamais eu lieu en Tunisie auparavant et nous devons examiner » la question, a-t-il nuancé.

En réponse à la demande faite par Marzouki à l’adresse de ses partisans de faire preuve de calme et son appel lancé à la partie adverse (Béji Caid Essebsi) d’apaiser ses troupes, sur fond de tensions entre les deux camps au cours du premier tour du scrutin, Marzouk a demandé que Marzouki se « calme » en premier lieu en tant que président de la République provisoire et candidat à la Présidentielle.

Marzouki a ajouté : « Laissons nous faire la campagne du deuxième tour en tant que campagne électorale et non pas tel un jeu d’enfants », a lâché Mohsen Marzouk.

Dans des déclarations faites, dimanche soir, devant ses partisans dans un rassemblement dans le Nord de la capitale Tunis, Marzouki a demandé l’organisation d’un débat télévisé avec son concurrent Caid Essebsi.

« Je l’invite à un débat télévisé et j’espère qu’il ne refusera pas et qu’il ne dérobera pas », a lancé Marzouki avant le deuxième tour du scrutin présidentiel dont le premier tour a eu lieu dimanche.

   « Le combat n’est pas terminé et nous allons le mener au cours des prochaines semaines avec honneur et j’appelle l’autre partie à faire de même », a-t-il conclu.